Wulong… Oolong… Thé bleu… Bleu-vert… Ces différentes appellations correspondent à une seule famille de thé, à mi-chemin entre thé vert et thé noir. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Faisons le tour de la question et voyons aussi que déguster avec un délicieux thé oolong.
Qu’est-ce que le thé oolong?
Une seule et même plante, le théier, est à la base de toutes les couleurs de thé, qu’il soit sombre, noir, bleu-vert, vert, jaune ou blanc.
En effet, ce sont ensuite les choix au niveau de la cueillette, puis du travail de la récolte qui permettront de déterminer à quelle catégorie appartiendra le thé produit. La clé est ici l’oxydation, phénomène naturel qui se produit au contact de l’air dès que l’on coupe des végétaux. C’est d’ailleurs ce phénomène (le contact avec l’oxygène) qui fait noircir l’avocat ou la pomme que l’on ouvre.
Ainsi, le thé noir est un thé qu’on laisse s’oxyder complètement, et pour le thé vert, c’est tout l’inverse. En effet, on stoppe l’oxydation de ses feuilles juste après la récolte.
Quant au oolong, il s’agit d’une famille de thés dont on laisse l’oxydation se produire seulement en partie, plaçant ces thés à mi-chemin entre thé vert et thé noir. C’est la raison pour laquelle on nomme aussi cette famille les thés « semi-oxydés » (et non pas « semi-fermentés » comme on l’entend parfois de manière erronée). Incomplète, son oxydation varie entre 10 et 70 %, selon le savoir-faire propre à chaque plantation ainsi que les notes recherchées, qu’elles soient plutôt végétales ou plutôt boisées.
Alors que la production d’un thé peu oxydé implique de récolter de jeunes pousses, la fabrication d’un thé très oxydé nécessite des feuilles de thé plus matures.
Quel goût a le thé oolong ?
Les thés oolong peu oxydés libèrent une faible amertume et des saveurs végétales, voire florales, tandis que les thés fortement oxydés font écho aux notes boisées de certains thés noirs. Les thés moyennement oxydés présentent quant à eux une amertume plus intense que les premiers, avec un agréable mélange de notes florales et fruitées. Par ailleurs et de façon générale, les thés oolong sont associés à de subtiles notes de châtaigne résolument plaisantes en bouche.
Chaque thé oolong promet donc une expérience sensorielle unique. Resté confidentiel en Occident durant de nombreuses décennies, le thé oolong séduit désormais un large public, en raison de la multiplicité de ses saveurs. Sa faible teneur en théine justifie également son succès international, puisqu’il se consomme assurément tout au long de la journée.
Un thé aux multiples identités
Encore relativement méconnu du grand public en France, le oolong est un thé souvent perçu comme un peu mystérieux, notamment en raison des multiples noms qui peuvent le désigner et qui entretiennent la confusion.
On l’appelle en effet :
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thé semi-oxydé, comme nous l’avons vu dans le paragraphe précédent ;
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oolong, wu long ou wulong, traduction occidentale de la prononciation chinoise de 乌龙茶 en chinois simplifié, 烏龍茶 en chinois traditionnel et wūlóng chá en pinyin, ce qui se traduit littéralement par « thé dragon-corbeau » ou « thé dragon noir » ;
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thé bleu, ou thé bleu-vert : là aussi en référence au chinois, puisqu’on parle là-bas de cette famille de thé en évoquant la couleur des feuilles après infusion, souvent d’un vert bleuté.
Histoire et origines du thé oolong
Le oolong est une création relativement récente dans l’histoire millénaire du thé, dont on fait remonter les premières traces à environ 5000 ans. Il aurait été mis au point en Chine au cours du XVIIème siècle, à partir de thés du Fujian, province dans laquelle la production de ces thés n’a jamais cessé et qui a acquis une belle renommée en la matière. Depuis cette époque, la méthode de fabrication des oolongs s’est répandue dans les principaux pays de thé du monde asiatique. L’un d’eux s’en est cependant fait une spécialité et produit certains des meilleurs oolongs de la planète : il s’agit de l’île de Taïwan, dont plus de 90 % de la production est consacrée à cette famille de thé à laquelle les Taïwanais sont particulièrement attachés.
Comment bien préparer et que déguster avec un thé oolong ?
S’il est tout à fait possible de préparer un oolong dans une théière classique (avec une eau bien chaude, autour de 95°c), je ne peux que vous recommander de déguster vos oolongs au moyen d’un contenant de petit format et de multiplier les infusions, en augmentant progressivement le temps d’infusion. Les oolongs sont en effet des thés aux multiples facettes, qui demandent du temps et de l’attention pour se révéler au fil des infusions.
Le thé Oolong peut être servi avec des accompagnements tels que des fruits, des pâtisseries ou des collations salées pour créer un moment de détente et de dégustation. Les thés oolong étant souvent associés à de subtiles notes de châtaigne, vous pouvez également l’accompagner de marrons glacés fondants, mais aussi de ce fondant au chocolat et à la crème de marrons.
Servir en gaïwan ou zhong
Cette technique concentre les saveurs dans un petit volume et permet d’infuser les mêmes feuilles à plusieurs reprises. Elle est née en Chine sous la dynastie Ming (entre 1368 et 1644) et est toujours couramment utilisée parmi la population comme chez les amateurs de thé. On peut préparer ainsi aussi bien des thés verts, blancs, des oolongs ou des Pu-Erh.
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