La recette publiée aujourd’hui est un clin d’œil à ma nouvelle voisine qui, en apprenant que je tenais un blog de cuisine, a attiré mon attention sur une spécialité locale que je ne connaissais pas et qui fait pourtant la fierté du village voisin. Il s’agit de l’agriade de Saint Gilles.
Pensant au départ que cela s’écrivait en deux mots – la grillade – mes recherches m’ont permis de découvrir que ce plat avait plusieurs noms et orthographes. l’agriade saint gilloise peut en effet aussi s’écrire agrillade ou encore aigrillade. Si ces termes sont assez proches les uns des autres, sachez également que vous pouvez trouver cette recette sous l’intitulé bœuf des mariniers ou encore daube des mariniers.
Franchement, je n’ai encore jamais rencontré une recette qui pouvait porter autant de noms différents !
Comme les deux dernière appellations – bœuf des mariniers et daube des mariniers – le laissent entrevoir, cette recette était un plat spécifique des mariniers du Rhône. Ils e consommaient, parait-ils, dans leur barque.
L’agrillade est un ragoût de bœuf, longuement mijoté, entre trois et quatre heures, dans la garniture duquel entrent l’anchois, les oignons, les câpres et les cornichons. La viande utilisée est du paleron de bœuf, et le plat est traditionnellement accompagné de riz, de riz de Camargue pardi !
Au départ, en découvrant que le paleron devait être coupé en tranches plutôt fines, je pensais recevoir un regard noir de mon boucher mais finalement – l’avantage qu’il s’agisse d’une recette locale – il m’a simplement demandé si je comptais le préparer à la saint gilloise.
En fait, en matière de tranches fines, on n’attend pas du boucher qu’il coupe le paleron en carpaccio, soyons bien d’accord ! Si votre boucher n’est pas au fait des spécificités de cette recette, sachez que des tranches épaisses d’un centimètre environ conviennent parfaitement.
Je vous invite aussi à découvrir ma recette de daube provençale de Philippe Etchebest ou celle de bœuf cocotte au cidre :
Ingrédients
- 1 kg de paleron en tranches fines
- 1 kg d'oignons
- 12 cornichons
- 100 g de câpres environ
- 1 petit verre d'anchois à l'huile
- sel et poivre
Instructions
- Mixer grossièrement au robot les oignons, les câpres, les cornichons, les anchois et le poivre.
- Dans une cocotte avec un peu d’huile, mettre une couche de paleron, une couche du mélange ci-dessus, et ainsi de suite, jusqu'à épuisement du paleron. Terminer par une couche du mélange. Laisser reposer une nuit.
- Le lendemain, sans remuer, faire cuire à feu doux, pendant 1 heure.
- Laisser à nouveau reposer 12 heures et refaire cuire pendant 1 heure.
- Renouveler encore une dernière fois l’opération et mouiller d’un verre d’eau si nécessaire. Surtout ne pas remuer et servir.
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Un délicieux plat mijoter et avec de la sauce … Mmm !
Whoua j’adore ! Toujours un plaisir de te lire. Bisous
Ravie que cela te plaise. Je te remercie. Biz et bonne soirée !
Une belle assiette qui me ferait plaisir de déguster !
Bisous, Doria
Merci de ta visite. Biz
je découvre avec plaisir cette belle spécialité! les ingrédients s’accommodent parfaitement
Il n’y a plus qu’à tester 😉 Biz et bonne soirée.
Je fais cette recette avec un nom différent, et une cuisson lente, en cocotte au four et en une seule fois : la brouffade des mariniers, et je confirme, c’est excellent !
J’ai habité Nîmes pendant de nombreuses années, mais je ne connaissais pas ce plat très alléchant. Merci pour cette découverte gourmande
j’y goûterais bien…biz
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