Il est rare que je vous propose sur le blog des recettes de cuisine pied-noir et pourtant, mon père étant un pied-noir d’Algérie, quelques unes ont parfumé mon enfance. C’est notamment le cas de la olla – prononcez “oya” – qui est une soupe vraisemblablement d’origine espagnole que les pied-noir, à la faveur de la population espagnole émigrée, se sont aussi appropriée. Ma grand-mère l’appelait aussi « potaje« .
L’origine du nom olla vient sûrement de Catalogne, région dans laquelle olla signifie pot, marmite. Quant à potaje, l’éthymologie de ce mot indique des aliments cuits au pot. L’idée est donc la même : Il s’agit d’une grosse soupe robotative, mais néanmoins délicieuse que chaque famille compose et agrémente à sa sauce. Je vous livre donc la recette de ma famille, dont la branche paternelle est d’origine pied-noir et espagnole.
La olla est ce que j’appelle une soupe-repas, une soupe paysanne et complète, à l’image de la souper corse, du minestrone ou de la ribollita.
C’est le genre de soupe qu’il ne faut pas hésiter à réaliser à l’avance ou en grande quantité car les saveurs se développent au fil des cuissons.
Chez nous, notre recette de potaje comporte des légumes secs (pois chiches et haricots blancs), des haricots verts, du navets et des pommes de terre. Enfin, on y ajoute du jambonneau et du boudin à l’oignon. On est loin du petit bouillon de régime, mais mama mia… Qu’est-ce que c’est bon !
Cette recette nécessite d’avoir de la niora – ñora en espagnol : c’est un condiment espagnol, de la famille du poivron et du piment. Il s’utilise frais ou séché, entier ou concassé. Dans la famille, nous nous ravitaillons directement en Espagne, mais, si vous avez du mal à en trouver, vous pouvez acheter de la niora sur internet.
Les temps de cuisson donnés ici correspondant à de la cuisson en cocotte-minute… Si vous n’utilisez pas d’autocuiseur, multipliez les temps de cuisson par 3,5 voire 4.
Ingrédients
- 1 poignée de pois chiches secs ou 265 g de pois chiches en conserve
- 1 poignée de haricots lingots
- 3 ñoras
- 1 tête d’ail
- 200 g de haricots verts
- 1 navet
- 1 piment sec
- paprika
- 1 jambonneau cru 1/2 sel ou 500 g de plat de côte
- 3 poignées de blé
- 4 à 5 pommes de terre
- 500 g de boudins noirs à l’oignon
Instructions
La veille
- S’ils sont secs, faire tremper les haricots lingots et les pois chiches.
Le jour J
- Enlever les pépins de la gnora, trier la tête d’ail et peler les gousses. Couper le navet et les pommes de terre en dès. Couper les haricots verts sur leur longueur en 2 ou en 3.
- Faire chauffer l’huile dans une cocotte-minute, et y faire revenir la gnora et les gousses entières. Quand elles sont dorées, les hacher avec le miment. Replacer dans la cocotte, saupoudrer de paprika et y placer le jambonneau/plat de côte. recouvrir largement d’eau. Laisser cuire 50 min.
- Ouvrir la cocotte, ajouter le blé, les haricots verts, le navet, les pois chiches et haricots lingots et les dès de pommes de terre. refermer et laisser cuire 1/2 heure supplémentaire.
- Ouvrir une dernière fois la cocotte et sortir le jambonneau. Dégager la viande et la replacer dans la soupe. Ajouter les haricots verts et terminer la cuisson 15 à 20 min.
- Pendant ce temps, trancher le boudin en lamelles de 2 à 3 cm, les plonger dans la soupe au dernier moment, vérifier l’assaisonnement et servir.
Notes
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Que de saveurs dans cette soupe ! Elle est aussi réconfortante que délicieuse !
je suis certaine que cette soupe aurait un vif succès dans ma cuisine et tu as bien raison de faire vivre tes recettes familiales !
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